L’année 2024 s’annonce riche en innovations dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Les géants de la tech, tels qu’OpenAI, Nvidia et Apple, redoublent d’efforts pour proposer des modèles toujours plus performants et intégrés à nos vies quotidiennes. Découvrez comment GPT-5, les nouvelles puces Nvidia et les projets d’Apple vont façonner le paysage de l’IA dans un futur proche.
ChatGPT dit adieu aux plugins, place aux GPTs
Dès le 19 mars 2024, les plugins de ChatGPT disparaissent, laissant place aux GPTs qui répondent mieux aux attentes des utilisateurs. Les conversations existantes restent accessibles jusqu’au 9 avril, mais il n’est plus possible d’en démarrer de nouvelles avec des plugins.
Sam Altman confirme l’arrivée de GPT-5
Lors d’un podcast avec Lex Friedman, Sam Altman, le CEO d’OpenAI, confirme l’arrivée prochaine de GPT-5 (pour la fin de l’année). Il s’attend à ce que le gap de performance entre GPT-4 et GPT-5 soit aussi important qu’entre GPT-3 et GPT-4.
Avant la sortie de GPT-5, de nouvelles fonctionnalités seront déployées, comme GPT-4.5 Turbo, attendu pour l’été 2024 avec un entraînement sur des données jusqu’à juin 2024.
L’IA, un outil pour déléguer les tâches
Sam Altman considère l’IA comme un outil permettant de déléguer certaines tâches, sans pour autant remplacer complètement les emplois. Il prend l’exemple des vidéos YouTube, qui pourraient être majoritairement créées par l’IA à court ou moyen terme, tout en nécessitant toujours une intervention humaine.
Les droits d’auteur à l’ère de l’IA
La question des droits d’auteur est cruciale dans le développement de l’IA, notamment en ce qui concerne la collecte des données nécessaires à l’entraînement des modèles.
Sam Altman, interrogé sur ce point, estime que le véritable enjeu n’est pas tant le droit d’auteur mais plutôt la rémunération des créateurs de contenu à forte valeur ajoutée sur Internet. Selon lui, ces derniers devraient être rétribués pour leur travail, ce qui pourrait donner un nouvel élan au web 3.0 et aux cryptomonnaies. Cette réflexion soulève des questions passionnantes sur l’évolution des modèles économiques à l’ère de l’IA et la juste rémunération des créateurs de contenu.
Pourquoi un nouvel élan au web 3.0 et aux cryptomonnaies ?
Le web 3.0 et les cryptomonnaies pourraient jouer un rôle clé dans la rémunération des créateurs de contenu à l’ère de l’IA. En effet, ces technologies décentralisées offrent de nouvelles possibilités pour valoriser et monétiser le travail des créateurs, sans passer par des intermédiaires traditionnels.
Grâce aux smart contracts et aux tokens non fongibles (NFT), les créateurs pourraient voir leur contenu authentifié et leur propriété intellectuelle protégée de manière transparente et sécurisée. Les plateformes décentralisées permettraient aux créateurs de percevoir directement les revenus générés par leur contenu, sans commission prélevée par des tiers.
De plus, les cryptomonnaies faciliteraient les micro-paiements et les transactions instantanées à l’échelle mondiale, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de monétisation pour les créateurs, quels que soient leur localisation et leur public.
En somme, le web 3.0 et les cryptomonnaies pourraient offrir une alternative aux modèles économiques centralisés actuels, en donnant aux créateurs de contenu un contrôle accru sur la diffusion et la monétisation de leur travail. Cette évolution serait particulièrement pertinente dans un contexte où l’IA s’appuie de plus en plus sur les données et les contenus générés par les utilisateurs pour s’entraîner et se perfectionner.
Ainsi, la réflexion de Sam Altman sur la rémunération des créateurs de contenu à l’ère de l’IA pourrait effectivement donner un nouvel élan au web 3.0 et aux cryptomonnaies, en mettant en lumière leur potentiel pour façonner un écosystème numérique plus équitable et décentralisé.
La plainte d’Elon Musk contre OpenAI : la tristesse de Sam Altman
Lors de son interview avec Lex Friedman, Sam Altman est également revenu sur la plainte déposée par Elon Musk à l’encontre d’OpenAI. Le fondateur de Tesla et SpaceX accuse l’entreprise de ne pas avoir respecté ses engagements en matière d’open source et de transparence.
Face à cette attaque, Sam Altman exprime sa tristesse. Il considère Elon Musk comme le meilleur « constructeur » de notre époque et éprouve un grand respect pour lui. Cette plainte semble donc l’affecter personnellement, bien qu’il reste évasif sur les détails et les implications de cette action en justice.
Cette situation met en lumière les tensions qui peuvent exister entre les acteurs majeurs de l’IA, même lorsqu’il s’agit de personnalités qui s’apprécient mutuellement. Elle soulève également des questions sur l’équilibre délicat entre la nécessité de protéger les avancées technologiques et la volonté de maintenir une certaine transparence dans le développement de l’IA.
Malgré cette plainte, Sam Altman semble déterminé à poursuivre la mission d’OpenAI et à repousser les limites de l’IA, comme en témoignent les annonces sur l’arrivée prochaine de GPT-5 et les améliorations continues apportées aux modèles existants.
Nvidia repousse les limites de la puissance de calcul
La puissance de calcul est un enjeu majeur pour développer des IA toujours plus performantes. Nvidia, leader des puces pour l’entraînement des modèles d’IA, a annoncé lors de sa keynote de mars 2024 , la puce GB200, 30 fois plus performante et consommant 25 fois moins d’énergie que la précédente ( GB100). Grâce à cette puce, l’entraînement de GPT-4 pourrait coûter 25 fois moins cher et ne prendre que 90 jours, ouvrant la voie à des IA avec plus de paramètres et donc plus performantes.
Le projet Groot : des robots humanoïdes dopés à l’IA
Nvidia présente également le projet GROOT, un modèle multimodal permettant d’entraîner des robots humanoïdes sur différents formats de contenu. Cette avancée accélère le déploiement de ces robots, notamment dans les usines comme chez Mercedes.
Apple mise sur ses propres modèles d’IA
Apple a dévoilé ses modèles d’IA « MM1« , censés être plus performants que les modèles concurrents comme Google Gemini. Ces modèles devraient équiper les produits Apple courant 2024. Cependant, la firme serait en discussion pour intégrer Google Gemini dans ses iPhone, ce qui semble paradoxal compte tenu de la présentation de leurs propres modèles « MM1 ».???
Google Genie dans les iPhone : un coup de pouce pour Google ?
L‘intégration de Google Gemini dans les produits Apple permettrait à Google de toucher 2 milliards de clients actifs et de rattraper son retard sur Microsoft, qui a pris de l’avance grâce à son partenariat avec OpenAI. Cette décision pourrait s’expliquer par le ralentissement de la croissance d’Apple, avec une baisse de 10% des actions cette année. La firme chercherait ainsi à intégrer rapidement une IA performante dans ses produits, quitte à se tourner vers Google Gemini en attendant que leurs propres modèles soient opérationnels.
Conclusion
L’année 2024 s’annonce comme un tournant majeur dans l’évolution de l’IA, avec des acteurs clés tels qu’OpenAI, Nvidia et Apple qui redoublent d’efforts pour proposer des modèles toujours plus performants et intégrés à notre quotidien. Reste à savoir comment ces avancées technologiques seront accueillies par le grand public et quelles seront leurs implications sur le marché de l’emploi et notre société en général.